Hier, mercredi, un raciste a assassiné dix personnes à Hanau. Il s’agit de la deuxième plus grande attaque terroriste de droite de l’histoire de la République fédérale. Descendons donc dans la rue à Erfurt aujourd’hui (20 février, 18 heures) pour commémorer les morts. Et pour montrer aux vivants que nous sommes à leurs côtés : Tous ensemble contre le fascisme !
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L’acte de Hanau n’est pas sorti de nulle part. Que ce soit la NSU, l’assassinat de Walter Lübcke ou les meurtres de Halle : les radicaux de droite n’appellent pas seulement à la violence sur Internet – ils s’arment et frappent. Récemment, diverses cellules terroristes de droite ont été mises au jour. Jusqu’à leur arrestation, ils avaient tous stocké des munitions et des explosifs, établi des listes de décès et parfois entretenu des liens étroits avec des policiers et des soldats. Cependant, ces institutions ne luttent pas de manière décisive contre ce fait, mais le soupesent, parlent de cas individuels – elles protègent leur propre peuple et elles-mêmes. A ne pas oublier : Le „Verfassungsschutz“, qui joue un rôle décisif dans la série de meurtres de la NSU, avait jusqu’à il y a quelques mois, avec Hans-Georg Maaßen (CDU-Union de valeurs), un théoricien du complot radical de droite comme patron.
Les personnes qui sont touchées par le racisme et l’antisémitisme au quotidien remettent constamment en question l’état normal de la haine dans notre société. Mais on ne leur accorde pas assez d’espace, leurs rapports ne débouchent pas sur un vaste antifascisme social. Au lieu de cela, la scène est donnée à plusieurs reprises à des personnes qui dévalorisent la vie des autres et les hiérarchisent dans une logique d’exploitation capitaliste.
Le problème n’est donc pas seulement la droite radicale, mais l’ensemble du discours social et les attitudes racistes et antisémites avérées dans le „milieu“ si fortement évoqué de la société. Les néo-nazis militants peuvent se sentir encouragés par l’AfD et la rhétorique raciste cultivée dans la soi-disant classe moyenne de la société par des gens comme le ministre de l’intérieur Horst Seehofer et le leader du FDP Christian Lindner. Il y a deux semaines à peine, le „centre bourgeois“ autoproclamé du FDP et de la CDU a répété le rapprochement officiel avec les fascistes ici en Thuringe. La terreur de droite venue de Hanau montre une fois de plus pourquoi ce resserrement des rangs, qui est depuis longtemps une réalité au niveau municipal en Thuringe, est si dangereux et doit être empêché de toutes nos forces. Dans sa vidéo de confession, l’assassin dit qu’il voulait repousser l’assaut des étrangers sur l’Allemagne. Ce racisme est l’écho des discours du „bateau est plein“ et de la bave de „l’infiltration étrangère“ – nous les lisons dans les journaux depuis des années et les entendons encore et encore de la part des politiciens de tous les partis. Il y a là une normalisation, que nous ne voulons pas accepter. Ces discours doivent toujours, en tout point, être contredits et opposés.
Au vu des meurtres, le slogan „Résister aux débuts“ semble impuissant – car il n’y a jamais eu d’heure zéro – le racisme et l’antisémitisme font partie intégrante de la société allemande. Arrêtons de regarder : venez avec nous aujourd’hui dans la rue ! Opposons-nous à la terreur de droite et au consensus raciste et antisémite dans cette société ! Prenons la parole contre le racisme et l’exclusion !
Reprenons à partir de samedi dernier, lorsque des milliers de personnes issues de groupes de gauche et de gauche radicale, de fédérations syndicales, d’ONGs, de groupes de jeunes, de partis sont descendues dans la rue et ont fait une promesse : continuer la lutte contre le fascisme et le racisme. Aujourd’hui, nous devons tenir cette promesse et être solidaires des personnes touchées par la terreur et le racisme de droite.
Pour une société solidaire ! Tous ensemble contre le fascisme !
